Plus que des vignes pour faire un vignoble...
- laurawinespecialis
- 1 avr.
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Ou plutôt dire qu'il faut plus que des vignes pour assurer la santé d'un vignoble. La monoculture a un impact sur la santé et la vitalité des sols : la biodiversité végétale et animale est la clé pour des sols sains et dynamiques dans nos vignobles. La viticulture régénératrice fait référence à une philosophie de régénération des sols visant à accroître la vie microbienne et la santé globale des terres. Elle est désormais reconnue comme l'un des meilleurs outils dont nous disposons en matière d'action climatique et ce terme englobe toutes les formes d'agriculture. Le mouvement vers l'agriculture régénératrice va au-delà des pratiques biologiques : seuls du compost et du fumier naturels sont utilisés pour la fertilisation, et le labour est réduit au minimum afin d'éviter le rejet de dioxyde de carbone, stocké dans le sol, dans l'atmosphère.
La biodiversité végétale et animale est essentielle au bon équilibre d'un vignoble régénératif. Lorsque les moutons paissent dans nos vignes pendant les mois d'hiver, ils contrôlent la croissance des mauvaises herbes (en broutant les herbes et les plantes sauvages) et leur fumier constitue également un engrais naturel. Ne pas labourer ni retourner le sol (souvent utilisé en viticulture biologique pour contrôler la prolifération des mauvaises herbes) permet au sol de retenir le dioxyde de carbone qu'il contient, agissant ainsi comme un puits de carbone. Minimiser ou éliminer les intrants artificiels et éviter de perturber le sol augmente sa teneur microbienne et, par conséquent, sa capacité à absorber davantage de CO2 atmosphérique. Nous avons la chance d'être entourés de garrigue sauvage, ces herbes et arbustes indigènes qui parsèment le paysage languedocien. Ils offrent un refuge à une multitude d'insectes et d'oiseaux, qui enrichissent la biodiversité naturelle de nos terres. Les vignobles autour du Château Auzines sont également fréquentés par les sangliers, qui, bien que friands de raisin, ont joué un rôle tout aussi important dans le maintien du fragile équilibre de l'écosystème de notre terroir.
Henri, le père de Laurent, a toujours travaillé de manière naturelle – c'est-à-dire sans rien ajouter ni rien enlever – et il ne voit pas l'utilité des nouvelles descriptions scientifiques actuelles. Cependant, la conviction profonde que pour produire un grand vin, il faut un sol sain a toujours été au cœur du travail de Laurent Miquel, génération après génération, qu'il y ait un terme pour cela ou non. Henri n'aurait peut-être pas réalisé que tout son travail en surface avait un effet bénéfique en profondeur, en atténuant l'impact négatif du changement climatique. Nous savons qu'approfondir nos connaissances profitera à nos terres, à nos raisins et à nos vins, mais nous permettra également de laisser un héritage positif aux générations futures.
Un gagnant-gagnant pour la nature, pour notre planète et pour un vin de qualité 🌿🍷
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